Prière
﴾ Puis leur succédèrent des générations qui délaissèrent la prière et suivirent leurs passions. Ils se trouveront en perdition. ﴿ [Sourate 19/v.59]
Le Prophète (ﷺ) a dit: « La première chose sur laquelle le serviteur est jugé le jour de la résurrection est la prière, si elle est bonne les autres actes seront bons et si elle n'est pas bonne les autres actes ne seront pas bons. » [Authentique, Sahîh Targhîb (376)]
L’Imâm peut faire référence à celui qui dirige la prière faite en groupe. Concernant le choix de l'Imâm, le Prophète (ﷺ) a dit : « Quand trois personnes se retrouvent qu’elles choisissent pour leur diriger la prière, celui d’entre elles qui récite le Coran le mieux. » [Muslim (1077)]
Le Muezzin (de l'arabe Mu‘adhin) est celui qui est chargé de faire l'Adhân (annonce de l’entrée du temps de la prière ou de son accomplissement). Cet appel par la voix se démarque de l'appel juif par un cor comme de l'appel chrétien par une cloche.
La mosquée (al-Masjid) désigne en langue arabe le lieu de la prosternation (as-Sujûd). Puisque la prosternation (as-Sujûd) est le plus noble des actes de la prière, en raison de la proximité du serviteur vis-à-vis de son Seigneur dans cet état, on en a dérivé le nom du lieu où on se prosterne : al-Masjid (le lieu de la prosternation).
﴾ Et d’où que tu sortes, tourne ton visage vers la Mosquée sacrée. Et où que vous soyez, tournez-y vos visages. ﴿ [Sourate 2/v.150]
Se diriger vers la Mosquée sacrée fait partie des conditions de validité de la prière, c.-à-d. que la prière n’est pas valable sans cela.
Le Messager d'Allah (ﷺ) a dit: « On m'a ordonné de me prosterner sur sept os: le front - et il montra de la main son nez -[les deux comptent donc pour un seul membre] les deux mains, les deux genoux et les pointes des pieds. » [Bukhârî (812), Muslim (1490)]
Durant la prosternation, la majorité des savants préconise que le prieur pose les genoux à terre avant les mains.
ProphèLete (ﷺ) a dit: « Ordonnez la prière à vos enfants lorsqu'ils ont 7 ans et frappez les pour elle à 10 ans. » [Authentique, Abû Dâwud (495)]
Même si l'accomplissement de la prière pour l'enfant ne lui devient obligatoire qu'au moment de la puberté (lorsque un de ces signes est présent: éjaculation, poils pubiens, atteindre 15 ans et les menstrues concernant la femme) lorsque qu'il atteint l'âge de sept ans, ses parents doivent l'inciter à accomplir la prière (afin qu’il en prenne l’habitude), et s'il atteint l'âge de dix ans sans l'accomplir, il doit être corrigé.
D'après Anas b. Mâlik (رضي الله عنه) : « Cinquante prières ont été imposées au Messager d'Allah (ﷺ) la nuit de l'ascension. Puis elles ont été réduites jusqu'à arriver à 5 prières. » [Authentique, At-Tirmidhî (213)]
Ces cinq prières sont: La prière de l'aube (Fajr ou Subh), composée de 2 Rak‘a. La prière de la mi-journée (Zhuhr), composée de 4 Rak’a. La prière de l'après-midi (‘Asr), composée de 4 Rak‘a. La prière du coucher de soleil (Maghrib) composée de 3 Rak‘a et la prière de la nuit (‘Ichâ), composée de 4 Rak‘a.
La prière de Fajr comporte deux Rak‘a obligatoires et celle de ‘Ichâ en comporte 4. Il est vivement recommandé (Sunna Mu‘akkada) de précéder Fajr par deux Rak‘a surérogatoires (Sunnatu-l-Fajr) et d’en faire suivre ‘Ichâ d'une prière avec un nombre de Rak‘a impaire (Witr, exemple: 1, 3, 5...) car le Prophète (ﷺ) ne délaissait jamais ces prières surérogatoires même en voyage !
Le Messager d'Allah (ﷺ) a dit: « Lorsque l'un de vous vient à la mosquée, qu'il regarde. S'il constate sur ses sandales une souillure ou saleté, qu'il l'essuie et prie avec ses sandales. » [Authentique, Abû Dâwud (650)]
Chaykh ar-Râjihî a dit: " Mais aujourd'hui, il est meilleur de les enlever pour deux raisons: La première est que beaucoup de gens n'inspectent pas leur chaussures en entrant. La deuxième est que les mosquées sont tapissées, et le fait de prier chaussé salit le tapis et amène la poussière.
Le Prophète (ﷺ) a dit: « Les gens qui lèvent les yeux vers le ciel en prière ne devraient pas de peur que [la vue] leur soit enlevé. » [Muslim, (429)]
À noter que durant la position assise pour le Tachahhud, on doit fixer du regard l'index droit. C'est ainsi que faisait le Prophète (ﷺ).
﴾ Certes, c’est Moi Allah: point de divinité que Moi. Adore-Moi donc et accomplis la Salat pour te souvenir de Moi. ﴿ [Sourate 20/v.14]
Le Prophète (ﷺ) a dit: « Ce qui fait entrer dans la prière est le Takbîr [Allâhu Akbar]. » [Authentique, Sahîh al-Jâmi‘ (631)]
Durant le Takbîr, la Sunna est de lever ses mains au niveau des épaules ou des oreilles.
Le Prophète (ﷺ) a dit : « Pas de prière pour celui qui ne récite pas la Mère du Coran [al-Fâtiha]. » [Bukhârî (756), Muslim (394)]
Concernant celui qui prie derrière un Imâm: La majorité des savants interdit la récitation de la Fâtiha derrière l'Imâm. L'Imâm ach-Châfi‘î (رحمه الله) et les adeptes du Hadîth sont d'avis que cela est obligatoire dans les prières à voix basse et à voix haute. L'Imâm Mâlik (رحمه الله) est lui d'avis qu'il est obligatoire de réciter la Fâtiha dans les prières à voix basse, mais que cela n'est pas légiféré pour les prières à voix haute, et c'est l'avis privilégié par Chaykh al-Islam (رحمه الله), c'est également l'avis de la plupart des pieux prédécesseurs.
D'après Abû Hurayra (رضي الله عنه), le Prophète (ﷺ) a dit: « La prière en groupe surpasse celle effectuée individuellement. Les Anges de la nuit et ceux du jour se réunissent lors de la prière de l'aube. » Puis Abû Hurayra (رضي الله عنه) a dit: " Récitez si vous voulez: ﴾ et [fais] aussi la Lecture à l'aube, car la Lecture à l'aube a des témoins ﴿. " » [Bon et authentique, At-Tirmidhî (3155)]
‘Abdallah b. Zayd (رضي اللّه عنه) a dit: « Quand le Messager d’Allah (ﷺ) ordonna l’usage d’une cloche pour réunir les gens en vue de l’accomplissement de la prière, un homme m’apparut en rêve... A mon réveil, j’allai en informer le Messager d’Allah (ﷺ). Il dit : "Ce rêve exprime la vérité, s’il plaît à Allah. Va avec Bilal et apprends-lui ce que tu as vu et qu’il l’utilise dans l’Adhân car sa voix est plus belle que la tienne." Je partis avec Bilâl et je lui appris et il se mit à l’utiliser. Quand ‘Umar b. al-Khattab qui se trouvait chez lui entendait l’appel, il sortit traînant son vêtement en disant : "Au nom de Celui qui vous a envoyé ce message porteur de vérité, Ô Messager d’Allah, j’avais vu ce qu’il a vu." le Messager d’Allah (ﷺ): "Allah soit loué." » [Bon et authentique, Abû Dâwud (499)]
Les prosternations de la distraction sont réalisées en cas de: 1- Ajout dans la prière 2- Oubli dans la prière. 3- Doute dans la prière.
Chaykh al-Fawzan a dit: " Les prosternations de distraction peuvent être pratiquées dans tous les cas de figure avant ou après le salut final. Mais il est meilleur, s'il s'agit d'un manque, que cela soit accompli avant le salut, et s'il s'agit d'un ajout, que cela soit après le salut. "
Durant le voyage, il est permis de raccourcir les prières de 4 Rak‘a à seulement 2 Rak‘a. ‘Â'icha (رضي الله عنها) rapporte: « La première fois que la prière fut prescrite, elle était de deux unités de prière. Puis la prière du voyageur resta inchangée, alors qu'on compléta [à 4 unités de prière] celle du résident. » [Bukhârî (350), Muslim (685)]
« Sauf la prière du Maghrib car elle est la prière impaire de la journée, et la prière de l'aube car on y prolonge la récitation. » [Authentique, Ahmad (6/241)]
Le Messager d'Allah (ﷺ) a dit: « La prière en commun est meilleure que la prière accomplie seul de vingt-sept (27) degrés . » [Bukhârî (645), Muslim (249)]
C’est-à-dire qu'elle apporte vingt-sept fois la récompense de la prière accomplie seul.
Le Prophète (ﷺ) a dit: « Pour la prière de célébration de la rupture du jeûne, on prononce sept fois le Takbîr dans la première unité de prière et cinq fois dans la deuxième, et on récitera [du Coran] par la suite dans chacune des unités de prière. » [Bon, Abû Dâwud (1151)]
Pour certains savants, dans la 1ère Rak‘a, il s'agit de sept Takbîr en prenant en compte le premier Takbîr d'ouverture de la prière, pour d'autres, il s'agit de sept Takbîr supplémentaires au premier Takbîr.
As-Salâtu Khayrun Mina-n-Nawm signifie: La prière est meilleure que le sommeil !
Le Prophète (ﷺ) a dit: « La prière en groupe surpasse celle effectuée individuellement. Les Anges de la nuit et ceux du jour se réunissent lors de la prière de l'aube. » [Bon et authentique, At-Tirmidhî (3155)]
Le Prophète (ﷺ) a dit: « Celui qui prie la prière du Subh (Fajr) puis s’assoit à sa place jusqu'au moment où la prière est possible (*) aura l'équivalent d'une ‘Umra et d'un hajj acceptés. » [Authentique, Sahîh Targhîb (468)]
(*) C.à.d. environ 15 min après le lever du soleil.
« Le Prophète (ﷺ) a été interrogé: Quel est le meilleur acte ? Il a répondu: " La prière au début de son temps ". » [Authentique, At-Tirmidhî (170)]
Ibn al-Qayyim (رحمه الله) a dit: " Fait partie de la voie du Prophète (ﷺ) de se contenter des prières obligatoires en voyage, et on n'a pas rapporté qu'il ait accompli une prière surérogatoire liée à une prière obligatoire, avant ou après, sauf concernant le Witr et les deux unités de prière avant le Fajr, car il ne délaissait jamais ces deux prières, même en voyage. "
Le Prophète (ﷺ) a dit: « Chacun d'entre vous doit donner une aumône pour chacune de ses articulations, chaque Tasbîh est une aumône, chaque Tahmîd est une aumône, chaque Tahlîl est une aumône, chaque Takbîr est une aumône, ordonner le bien est une aumône, interdire le mal est une aumône et il suffit pour tout cela 2 unités de prière qui sont accomplies au moment du Duhâ (*). » [Muslim, (720)]
D'après Anas b. Mâlik (رضي الله عنه) : « Cinquante prières ont été imposées au Messager d'Allah (ﷺ) la nuit de l'ascension. Puis elles ont été réduites jusqu'à arriver à 5 prières puis il a été appelé: Ô Muhammad ! Certes la parole ne change pas auprès de moi. Tu auras pour ces cinq l'équivalent de cinquante ». [Authentique, At-Tirmidhî (213)]
Le Prophète (ﷺ) a dit: « Une prière faite dans ma mosquée que voici vaut mieux que mille autres faites dans toute autre mosquée, exception faite de la Mosquée sacrée. » [Bukhârî (1190), Muslim (1394)]
Le Prophète (ﷺ) a dit: « Une prière dans la Mosquée Sacrée [Masjid al-Harâm] vaut mieux que cent mille prières ailleurs. » [Authentique, Ibn Mâja (1406)]
Le Prophète (ﷺ) a dit: « Le plus mauvais des vols est celui par lequel son auteur vole sa prière. » Ils ont dit: Comment vole-t-il sa prière ? Le Prophète (ﷺ) a dit: « Il ne complète pas son inclinaison et sa prosternation. » [Authentique, Sahîh Targhîb (534)]
Le Messager d'Allah (ﷺ) a dit: « Les prières les plus pénibles à accomplir pour les hypocrites sont celles du ‘Ichâ et du Fajr. S'ils savaient ce qu'elles contiennent [comme mérite et récompense], ils y viendraient même en rampant. » [Bukhârî (657), Muslim (651)]
En effet, on accomplissait ces deux prières dans l'obscurité car les mosquées n'étaient pas éclairées pendant cette période. Ces hypocrites savaient qu’on n’allait de toute façon pas remarquer leur absence. De même, ces deux prières s'accomplissent à un moment de repos et de sommeil.
Le Prophète (ﷺ) a dit: « Le temps de la prière du ‘lchâ dure jusqu'a la moitié de la nuit (*). » [Muslim (612)]
Pour calculer la moitié de la nuit, il faut compter le temps qui sépare Maghrib de Fajr, on rajoute ensuite la moitié de ce temps à l'heure de Maghrib pour tomber sur la moitié de la nuit.
(*) Certains savants rajoutent qu'il y a un temps de Darûra (nécessité absolue) qui s'étend de la moitié de la nuit jusqu'à l'aube.
Exemple de calcul de la moitié et du dernier tiers de la nuit lorsque Maghrib est à 18h et Fajr à 6h.
Le Prophète (ﷺ) a dit: « Le pacte qu'il y a entre nous et eux est la prière, celui qui la délaisse aura certes mécru. » [Authentique, At-Tirmidhî (2621)]
Celui qui ne fait pas la prière par paresse ou insouciance, n'est pas considéré chez les Mâlikites, les Hanafites et les Châfi‘îtes comme mécréant mais comme un musulman désobéissant qui a commis un grand péché. Seul une partie des Hanbalites le considèrent comme mécréant.
Par contre celui qui ne fait pas la prière en la niant et en se moquant de son obligation, celui-là est considéré comme mécréant à l'unanimité.
Le Prophète (ﷺ) a dit: « Le temps de la prière du Zhuhr s'étend du déclin du soleil jusqu'à ce que la taille de l'ombre soit égale à la taille de l'individu. » [Muslim (612)]
Ce temps commence donc quelques instants (environ 2min) après la moitié de la journée, lorsque le soleil s’écarte du zénith, c.à.d. lorsqu’il décline du milieu du ciel vers le couchant. Il prend fin lorsque l’ombre d’un objet quelconque atteint la longueur de l’objet lui-même en plus de l’ombre qu’il avait quand le soleil était à son zénith.
Temps préférable: Le Prophète (ﷺ) a dit: « Le temps de la prière du ‘Asr dure tant que le soleil n'a pas commencé à pâlir. » [Muslim (612)]
Temps de nécessité: Le Prophète (ﷺ) a dit: « Quiconque accomplit une unité de la prière du Asr avant le coucher du soleil aura accompli la prière du ‘Asr en son temps prescrit. » [Bukhârî (579), Muslim (608)]
Le ‘Asr a donc deux temps : Un temps préférable qui va jusqu’au pâlissement du soleil, et un temps de Darûra (nécessité absolue) qui va jusqu’au coucher du soleil.
Le Prophète (ﷺ) a dit: « Le temps de la prière du Maghrib dure tant que la rougeur du crépuscule n'a pas disparu. » [Muslim (612)]
Il s'agit de la lueur rougeâtre qui se forme au coucher du soleil. Tant qu'elle est présente, c’est encore l’heure de la prière de Maghrib, dès lors qu'elle disparait, commence alors l'heure de la prière de 'Ichâ (prière obligatoire de la nuit).
Le Prophète (ﷺ) a dit: « Le temps de la prière du Subh [Fajr] débute avec l'apparition de l'aube, et dure aussi longtemps que le soleil ne s'est pas levé. » [Muslim (612)]
Il y a deux sortes d’aube : « l’aube trompeuse » (al-Fajr al-Kâdhib: durant celle-ci, les lueurs sont verticales, elles ne couvrent pas l’horizon) et « L’aube véridique » (al-Fajr as-Sâdiq: Lueur blanche (comme un fil blanc) qui s’étend en largeur sur l’horizon Nord-Est-Sud. L’aube à prendre en compte pour le Fajr est la véridique.
Le temps de Fajr se termine au lever du soleil, c.à.d. dès que le disque supérieur du soleil apparait.
Le Prophète (ﷺ) a dit: « Ils nous ont retenus et nous n'avons pas pu accomplir la prière médiane, à savoir la prière du ‘Asr. » [Muslim (627)]
‘Â'icha (رضي الله عنها) rapporte: « La première fois que la prière fut prescrite, elle était de deux unités de prière. Puis la prière du voyageur resta inchangée, alors qu'on compléta [à quatre unités de prière] celle du résident. » [Bukhârî (350), Muslim (685)]
« Sauf la prière du Maghrib car elle est la prière impaire de la journée, et la prière de l'aube car on y prolonge la récitation. » [Authentique, Ahmad (6/241)]
﴾ La Salat demeure, pour les croyants, une prescription, à des temps déterminés. ﴿ [Sourate 4/v.103]
Le Prophète (ﷺ) a dit: « Quiconque accomplit un acte sur lequel il n'y a pas notre ordre verra son acte rejeté. » [Muslim (1718)]
Le Prophète (ﷺ) a dit: « Celui qui atteint une Rak‘a de la prière a alors atteint la prière. » [Authentique, An-Nasâ'î (554)]
C'est-à-dire que la prière est accompli à l'heure, même si la deuxième Rak‘a est accompli en dehors de son temps, dans l'heure de la prière suivante.
Le Prophète (ﷺ) a dit : « La terre entière est un lieu de prière, hormis le cimetière et le Hammam [salle de bain]. » [Authentique, At-Tirmidhî (317)]
La seule prière autorisée dans un cimetière est la prière funéraire (Salâtu al-Janâza, car elle ne contient ni Rukû‘, ni Sujûd)
Le Prophète (ﷺ) a dit: « Si l'habit est large, couvre toi tout le corps avec, et s'il est étroit, mets-le comme Izar (pagne). » [Bukhârî (361), Muslim (518)]
Abû Hurayra (رضي الله عنه) rapporte: « Qu'aucun de vous ne prie dans un seul vêtement sans rien en porter sur les épaules. » [Bukhârî (359), Muslim (516)]
‘Â'icha (رضي اللّه عنها) a dit : « Un soir, le Prophète (ﷺ) retarda l'accomplissement de la prière du ‘Ichâ jusqu'à une heure avancée de la nuit. Puis il sortit, l'accomplit et dit: " C'est le meilleur moment pour l'accomplir, si ce n'est que je crains que ce ne soit pénible pour ma Communauté. " » [Muslim (638)]
De même, Il est préférable de retarder la prière du Zhuhr jusqu’à ce que le temps se rafraîchisse lorsqu’il fait très chaud. [Voir Sahîh Bukhârî (536), Muslim (615)]
On retarde la prière, mais bien évidemment sans sortir de son temps !
Le Prophète (ﷺ) a dit : « Puis le Muezzin dit "Venez à la prière" et il prononce après lui " Il n'y a de force ni de puissance que par Allah" (*). Puis le Muezzin dit "Venez au succès" et il prononce après lui "Il n'y a de force ni de puissance que par Allah....". » [Muslim (385)]
Pour le Fajr, lorsqu'il dit: " as-Salâtu Khayrun mina-n-Nawm ", on répète la même chose.
(*) Lâ Hawla wa lâ Quwwata illâ bi-Llâh
Le Prophète (ﷺ) a dit : « Lorsque vous entendez le Muezzin, alors dites la même chose que ce qu'il dit, puis priez sur moi car certes celui qui prie sur moi une fois, Allah prie sur lui dix fois. Puis demandez pour moi al-Wasîla, c'est certes un degré dans le paradis qui ne convient qu'à un seul serviteur parmi les serviteurs d'Allah et j'espère qu'il s'agira de moi. Et celui qui demande pour moi al-Wasîla aura obtenu l'intercession. » [Muslim (384)]
Le Prophète (ﷺ) a dit: « Celui qui fait le Adhân durant 12 ans, le paradis lui est obligatoire. Il lui est inscrit à chaque fois 60 bonnes actions et 30 bonnes actions pour l'Iqâma. » [Authentique, Ibn Mâja (42)]
La prière devient obligatoire pour le Musulman dès lors qu'il devient pubère, c'est à dire lorsque l'un de ces signes est présent: l'éjaculation, l'apparition de poils pubiens et le début des menstrues chez la femme. Si aucun de ces signes ne se présente, la personne sera néanmoins considérée pubère à partir d’un certain âge qui diffère selon les savants : 15, 17 ou 18 ans.
Dès lors qu'un individu devient pubère, il se doit d'accomplir toutes les obligations et d'éviter tous les interdits.
La ‘Awra de la femme (ses parties du corps à couvrir) durant sa prière s'étend à tout le corps à l'exception du visage et des mains. Une divergence de vues oppose les savants à propos des pieds, la majorité considère qu'il faut les couvrir.
Concernant le voile, le Prophète (ﷺ) a dit : « Allah n’accepte la prière de la femme pubère que si elle porte un voile. » [Authentique, Abû Dâwud (641)]
Le Prophète (ﷺ) a dit : « La plume est levée au sujet de trois personnes [on n'inscrit pas les actions de ces trois personnes]: le dormeur jusqu'à ce qu'il se réveille, l'enfant jusqu'à ce qu'il atteigne la puberté, l'aliéné que lorsqu'il aura recouvert la raison. » [Bon, At-Tirmidhî (1423)]
Chaykh al-‘Uthaymîn (رحمه الله) a dit: " Celui qui a prié avec le petit ou le grand Hadath (ce qui nécessite la petite ou la grande ablution), et ceci par oubli ou par ignorance, doit refaire sa prière après avoir fait les ablutions, de même celui qui est en état de grande souillure mais ne s’en rend compte qu’après avoir prié. "
Chaykh al-Basâm (رحمه الله) a dit: " Celui qui, par ignorance ou oubli, prie alors qu'il porte sur son corps, son vêtement ou ses chaussures une impureté, sa prière reste valide et il n'a pas à la renouveler. C'est un des avis de l'Imâm Ahmad, celui de Chaykh al-Islam b. Taymiyyah, Ibn al-Qayyim et d'autres, car le Prophète (ﷺ) pria avec ses sandales, et pendant la prière, Jibrîl (عليه السلام) vint l'informer qu'une impureté se trouvait dessous. Il les enleva et poursuivit sa prière. "
D'après la majorité des savants, celui qui prie et se rend compte à la fin de sa prière qu'il portait une impureté, sa prière reste valide et il n'a pas à la recommencer. Attention à ne pas confondre ce cas-ci où la personne porte une impureté sur lui, au cas où elle est en état d'impureté, ce n'est pas pareil.
L'intention est ce qui établit une distinction entre l'habitude et l'adoration, et entre les différentes adorations. Le Lieu de l'intention est le cœur, et le fait de la prononcer explicitement avec sa langue (dire par ex: je prie pour Allah telle prière...) est une innovation en religion (Bid'a) vu que le Prophète (ﷺ) ne l'a pas explicitée, ni ses Califes, ni ses Compagnons.
Dans la terminologie religieuse, la condition désigne ce dont l'absence entraîne la nullité, et dont l'existence n'entraine pas nécessairement la validité. Les conditions de la prière sont: - L'Islam, - Le discernement (entre le bien et le mal c.à.d. l'âge de la raison), - La raison, - L'entrée du temps de la prière, - La purification des 2 impuretés (la grande et la petite), - La purification des vêtements, du corps et de l'endroit où l'on prie, - Couvrir sa ‘Awra (parties du corps à couvrir), - S'orienter vers la Qibla, - L’intention.
Le Prophète (ﷺ) a dit : « Prie debout. Si tu ne peux pas, alors prie assis. Si tu ne peux pas, alors prie sur le côté. » [Bukhârî (1117)]
Celui qui n’a pas la possibilité de prier debout et qui prie assis, sa récompense est la même que celui qui prie debout : Le Prophète (ﷺ) a dit: « Lorsque le serviteur tombe malade ou voyage, il lui est écrit l'équivalent de ce qu'il faisait lorsqu'il était résident et en bonne santé. » [Bukhârî (2996)]
L'Imâm an-Nawawî (رحمه الله) a dit: " Quant aux prières obligatoires, celui qui les accomplit en posture assise tout en étant capable de les effectuer debout aura ses prières nulles et ne gagne aucune récompense. Pire, il commet un péché. "
« On demanda au Messager d'Allah (ﷺ) comment devait être la Sutra du fidèle en prière, et il répondit: " Semblable à l'arrière d'une selle. " » [Muslim (500)]
Sa taille est estimée à environ 30 cm. Concernant la distance qui permet de passer devant le fidèle qui prie sans Sutra, pour les Hanafites et Mâlikites, il est interdit de passer entre ses pieds et le lieu de sa prosternation, et pour les Chafi‘îtes et Hanbalites il s'agit d'une distance de trois coudées (environ 1,35 m).
Si quelqu'un essaie de passer entre le prieur et sa Sutra, ou si cela se fait dans une distance inférieure à trois coudées (ou l'espace entre les pieds et le lieu de prosternation), alors le prieur doit repousser cette personne, et si elle persiste à vouloir passer, il doit la repousser fortement.
Le Messager d'Allah (ﷺ) a dit : « Si celui qui passe devant le fidèle savait quel péché il commet, il préfèrerait attendre quarante plutôt que de passer. » [Bukhârî (510), Muslim (507)]
Il convient au fidèle de ne pas prier sur les chemins des gens et dans les lieux où le passage est nécessaire, afin de ne pas exposer sa prière à l'imperfection et l'annulation, et les gens au péché s'ils passent, ou la gêne s'ils attendent.
Ibn ‘Abbâs (رضي الله عنهما) rapporte: " Je suis arrivé sur une ânesse, et le Prophète (ﷺ) dirigeait la prière à Minâ sans s'orienter vers un mur, je suis passé devant certaines personnes dans le rang, j'ai détaché l'ânesse afin qu'elle se repose et je suis rentré dans le rang, et personne ne m'a reproché cela." [Bukhârî (76), Muslim (504)]
L'Imâm Ibn ‘Abd al-Barr (رحمه الله) a dit: " Il n'y a aucune divergence entre les savants sur le fait qu'il n'est pas préjudiciable à celui qui prie derrière un Imâm que quelque chose passe devant lui. "
La Sunna est de prier à voix haute durant la prière du Fajr durant les deux premières Rak‘a du Maghrib et de ‘Ichâ.
De même, il est recommandé de lire à haute voix au cours des deux cycles de la prière de Jumu‘a, des deux fêtes (rupture du jeûne et sacrifice), de l’éclipse et de la demande de pluie.
La Sunna est de prier à voix basse pendant la prière du Zhuhr, du ‘Asr, durant la troisième Rak‘a du Maghrib et les deux dernières Rak‘a de la prière de ‘Ichâ.
Celui qui se voit incapable (*), en raison d’un malaise ou d’une maladie, de se tenir debout pour la prière obligatoire peut prier assis. S’il ne peut le faire ainsi, il lui est alors permis de s’étendre sur un côté et de faire des signes en remuant doucement la tête en guise d’inclinaison et de prosternement. Ce faisant, il baissera davantage la tête lors du prosternement. ﴾ Invoquez le nom d'Allah, debout, assis ou couchés sur vos côtés. ﴿ [Sourate 4/v.103]
(*) On entend par incapacité le fait de ressentir malaise ou peine à réaliser les actes de la prière, de redouter que la maladie ne s’aggrave ou ne se prolonge, de craindre le vertige…
Les piliers de la prière sont: - Prier debout durant les prières obligatoires pour celui qui en est capable, - Takbîratu-l-Ihrâm (premier "Allâhu Akbar" de la prière), - La lecture de la Sourate al-Fâtiha, - L’inclinaison, - Se relever de l’inclinaison, - La prosternation sur les 7 membres, - S’assoir entre les deux prosternations, - L'apaisement dans chaque position (1), - Le dernier Tachahhud, - La prière sur le Prophète (ﷺ) après le dernier Tachahhud pour certains savants, - Respecter l'ordre des piliers, - Le Salâm final.
(1) L'apaisement (at-Tuma'nîna) consiste à avoir la quiétude, à immobiliser les membres du corps un laps de temps à la durée d’un Tasbîh (Subhâna-Llâh)
Lorsqu'on délaisse volontairement une obligation (exemple: le premier Tachahhud) durant la prière, celle-ci devient nulle, mais lorsque le délaissement est involontaire, on doit compenser par deux prosternations de la distraction.
Anas (رضي الله عنه) rapporte: « Le Messager d'Allah (ﷺ) a accompli la prière. Un orphelin et moi nous sommes placés derrière lui, et Umm Sulaym [la mère de Anas] s'est mise derrière nous. » [Bukhârî (727), Muslim (658)]
Si le dernier rang est assigné aux femmes, c’est pour éviter toute promiscuité entre elles et les hommes.
Anas (رضي الله عنه) rapporte: « On fît l'Iqâma pour la prière, puis le Messager d'Allah (ﷺ) nous fit face et dit: " Que vos rangs soient bien fait et serrez-vous car je vous vois par derrière mon dos." » [Bukhârî (719)]
Le Messager d'Allah (ﷺ) a dit: « Lorsque l'Imâm dit "Âmîne"(*) dites, vous aussi, "Âmîne", car celui dont le "Âmîne" correspond à celui des anges, on lui pardonne ses péchés passés. » [Bukhârî (780), Muslim (410)]
"Âmîne" signifie: " Ô Allah répond (à ma demande, invocation) "
Chaykh al-Albânî (رحمه الله) a dit : " Il ne faut ni précéder l'imâm, ni tarder à le dire. Lorsque l’imâm commence à dire : "Âmîne", dites : "Âmîne". "
Le Prophète (ﷺ) a dit : « Celui à qui quelque chose survient dans la prière, qu'il dise " Gloire et pureté à Allah (Subhâna-Llâh). Que les hommes disent : " Gloire et pureté à Allah " et que les femmes tapent dans leurs mains. » [Bukhârî (1203), Muslim (422)]
Les savants expliquent que les femmes tapent dans leurs mains en frappant de leur main droite sur le dos de leur main gauche (car taper entre les deux paumes peut déranger car engendrera plus de bruit).
Le Prophète (ﷺ) a dit à celui qui a mal accompli sa prière: « Retourne et prie, car tu n'as pas prié. » Le Prophète (ﷺ) pour lui apprendre comment prier lui a dit: « Puis relève-toi jusqu'à être parfaitement immobile dans ta station debout. » Pour le Hadîth complet, voir les deux Sahîh: Bukhârî (6251), Muslim (397).
Le Prophète (ﷺ) a dit: « Le moment où le serviteur est le plus proche de son Seigneur est lorsqu'il est prosterné. » [Sahîh al-Jâmi‘ (1174)]
Le Messager d'Allah (ﷺ) a dit: « On m'a interdit de réciter le Coran lors de l'inclinaison ou de la prosternation. Lors de l'inclinaison, célébrez la gloire du Seigneur et lors de la prosternation, multipliez les invocations car elles sont plus à mêmes d'être exaucées. » [Muslim (479)]
Chaykh al-‘Uthaymîn (رحمه الله) a dit: " Par contre, si on invoque en prononçant une invocation tirée du Coran, cela est permis car il est dit dans le Hadîth « réciter le Coran » "
Chaykh ibn Bâz (رحمه الله) a dit: " Celui qui a raté une ou plusieurs prières prescrites, doit s'empresser de les rattraper de la façon dont il devait les accomplir. En effet, si c'était des prières qui sont à réciter à voix haute, alors il les rattrape en priant à voix haute comme par exemple, la prière du matin, de ‘Ichâ et de Maghrib. En revanche, si ce sont des prières où l'on doit réciter à voix basse, il les priera à voix basse comme, la prière de Zhuhr et de ‘Asr. "
Ibn ‘Umar (رضي الله عنه) rapporte: « Le Prophète (ﷺ) levait les mains au niveau des épaules en débutant la prière, en prononçant le Takbîr pour s'incliner, et en relevant la tête de l'inclinaison. » [Bukhârî (735), Muslim (390)]
Il a également rapporté que: " Lorsque le Messager d'Allah (ﷺ) se relevait après deux unités de prière, il relevait les mains jusqu'au niveau des épaules, comme il le faisait au début de la prière. " [Bukhârî (736)]
L’Imâm an-Nawawî (رحمه الله) a dit : « Quant à la manière de lever les mains, notre école (Châfi‘îte) et celle de la grande majorité des ‘Ulamâ indiquent qu’il faut lever les mains à hauteur des épaules, jusqu’à ce que le bout des doigts soit à hauteur du haut des oreilles. Les pouces (du priant) se trouvent à hauteur des lobes de ses oreilles et les paumes de ses mains se trouvent à hauteur de ses épaules.
Le Prophète (ﷺ) a dit: « Certes un homme peut partir et il ne lui a été écrit de sa prière que le dixième, le neuvième, le huitième, le septième, le sixième, le cinquième, le quart, le tiers, la moitié. » [Authentique, Abû Dâwud (796)]
D'après Qâsim al-Jarmî, j'ai entendu Sufyân ath-Thawrî dire: « Il n'est écrit à l'homme de sa prière que ce qu'il a fait en étant concentré. » [Authentique, Hilyatu al-Awliyâ (7/61)]
Le Prophète (ﷺ) a dit : " Priez comme vous m'avez vu prier. " Les savants sont unanimes pour dire qu'il faut prier comme le Prophète (ﷺ), même si l'acte n'est que recommandé (Sunna) et que celui qui le délaisse n'est pas châtié. Plus on prie comme le Prophète (ﷺ), meilleure sera la récompense.
Tout acte durant la prière qui ne fait partie ni des piliers, ni des obligations fait partie des Sunane et ces Sunane sont nombreuses: - L’invocation d’ouverture de la prière, - Poser sa main droite sur la gauche sur la poitrine, - Dire Âmîne après la Fâtiha, - Réciter d'autres versets après la Fâtiha, - Lever les mains à la hauteur des épaules ou des oreilles, - L' invocation après avoir dit: " Rabbanâ wa laka al-Hamd ", - Appliquer les façons de s’assoir : al-Iftirâch, at-Tawarruk, al-Iq‘â, - L’invocation après le dernier Tachahhud... Et d'autres encore.
Selon Abû Humayd (رضي الله عنه): « Lorsqu’il s’asseyait après deux unités de prière, le Prophète (ﷺ) s’asseyait en s'appuyant sur la jambe gauche et en gardant le pied droit levé [Iftirâch], et lorsqu'il s'asseyait lors de la dernière unité de prière, il avançait sa jambe gauche en maintenant l'autre droite et reposait sur son postérieur [Tawarruk] » [Bukhârî (828)]
Selon Tâwus : « Nous interrogeâmes ibn ‘Abbâs sur al-Iq‘â. Il dit : " Elle fait partie de la Sunna. " » [Muslim (536)]
Parmi les choses détestables à faire durant la prière : - S’amuser avec ses vêtements ou avec son corps sans en éprouver le besoin, - Se détourner sans raison valable, - Regarder des choses qui peuvent distraire, - Le bâillement, - Entremêlé les doigts, - Attacher ses cheveux et plier ses vêtements, - Allonger et poser les avants bras pendant la prosternation, - Prier en présence d’un repas (qu'on désire et autorisé à la consommation) ou lorsqu’on est poussé par l’un des deux orifices... Et d'autres encore
‘Abdallah b. Zayd (رضي الله عنه) a dit: « On se plaignit au Prophète (ﷺ) à propos de l'homme qui n'est pas sûr d'avoir lâcher un vent pendant la prière. - " Cet homme, répondit le Prophète, ne doit pas interrompre sa prière tant qu'il n'a entendu aucun bruit ni senti aucune odeur." » [Bukhârî (2056), Muslim (361)]
Les savants précisent qu'il ne faut pas entrer en prière lorsqu'on ressent un besoin comme l'urine, la défécation, les gaz. De même, celui qui est certains d'avoir émis un gaz, doit arrêter la prière même s'il n'entends aucun bruit et ne sent aucune odeur.
﴾ Tenez-vous debout devant Allah, avec humilité. ﴿ [Sourate 2/v.238]
Chaykh al-Islam (رحمه الله) a dit: " Les savants sont unanimes sur le fait que la prière est invalidée par les éclats de rire. "
La majorité des savants dit que le sourire n’annule pas la prière mais est déconseillé.
Le Prophète (ﷺ) a dit: « Lorsque l'un de vous termine la prononciation du Tachahhud, qu'il dise: Ô Allah ! Je cherche protection auprès de Toi contre le châtiment de l'Enfer, le châtiment de la tombe, la tentation de la vie et celle de la mort, et la tentation du Faux Messie. (1) » [Bukhârî (1377), Muslim (588)]
(1) Allâhumma innî a‘ûdhu bika min ‘adhâbi jahannam wa min ‘adhâbi-l-qabr wa min fitnati-l-mahyâ wa-l-mamât wa min fîtnati-l-masîhi-d-Dadjdjâl - اللَّهُمَّ إنِّي أَعُوذُ بِكَ مِن عَذَابِ جَهَنَّمَ، وَمِنْ عَذَابِ القَبْرِ، وَمِنْ فِتْنَةِ المَحْيَا وَالْمَمَاتِ، وَمِنْ شَرِّ فِتْنَةِ المَسِيحِ الدَّجَّالِ
Chaykh al-‘Uthaymîn (رحمه الله) a dit: " Si on demande: qui salue-t-on ? La réponse est que si le prieur est avec un groupe, ce sont eux qu'il salue. S'il est tout seul, ce sont les anges postés à sa droite et à sa gauche qu'il salue en disant : as-Salâmu ‘alaykum wa rahmatu-Llâh. "
‘Abdallah b. Buhayna (رضي الله عنه) rapporte: « Le Prophète (ﷺ) dirigea la prière du Zhuhr et il se releva après les deux premières unités de prière sans s'asseoir [pour le premier Tachahhud]. Les fidèles se levèrent avec lui. Lorsqu'il arriva au terme de la prière et que les fidèles attendaient qu'il salue, il prononça le Takbîr en étant assis, se prosterna deux fois de suite, puis il salua. » [Bukhârî (1224), Muslim (570)]
Lorsque le fidèle se trompe derrière l'Imâm, le fidèle n'aura pas à accomplir de prosternations de distraction.
Ibn al-Mundhir (رحمه الله) rapporte l'unanimité des savants à ce sujet.
Le Prophète (ﷺ) a dit: «...verra ses fautes pardonnées même si elles sont aussi nombreuses que l'écume de la mer. » [Muslim (597)]
La meilleure façon de faire le Tasbîh est de compter avec les doigts de la main droite, tout comme faisait le Prophète (ﷺ).
Il est recommandé pour quiconque récite ou entend réciter un verset de prosternement d’effectuer une prosternation précédée et suivie d’un Takbîr (Allâhu akbar). Cet ace, qui s’appelle « prosternation de la récitation », ne requiert point de Tachahhud ni de salut final.
Zayd b. Thâbit (رضي الله عنه) rapporte: « J'ai récité au Prophète (ﷺ) sourate an-Najm, et il ne s'est pas prosterné. » [Bukhârî (1072), Muslim (577)]
Ibn Mas‘ûd (رضي الله عنه) rapporte: « Le Messager d'Allah (ﷺ) dirigea la prière, et lorsqu'il salua, on lui demanda: " Ô Messager d'Allah ! Une chose nouvelle est-elle apparue dans la prière ? " Il répondit: " Que s'est-il passé ? " On lui dit: " Tu as prié tant et tant. " Il regroupa ses jambes, s'orienta vers la Qibla, se prosterna deux fois, puis salua. » [Bukhârî (1226), Muslim (572)]
D'après ‘Imrân b. Husayn (رضي الله عنه) : « Le Prophète (ﷺ) dirigea la prière du ‘Asr, mais il salua après trois unités de prière. On lui fit la remarque, il accomplit l'unité de prière manquante, puis salua, puis accomplit deux prosternations, puis salua. » [Muslim (574)]
Dès lors qu'on manque un pilier de la prière, on doit s’en acquitter et ajouter à la fin de la prière deux prosternations de la distraction.
Le Messager d'Allah (ﷺ) a dit: « Si l'un de vous doute dans sa prière et ne sait s'il a accompli trois ou quatre unités de prière, qu'il laisse de côté le doute et se fonde sur ce dont il est sûr, puis qu'il se prosterne deux fois avant de saluer. S'il a effectué cinq unités de prière, [les prosternations de distraction] compenseront sa prière et s'il a accompli une prière normale, elles seront une humiliation pour Satan. » [Muslim (571)]
Le Prophète (ﷺ) a dit: « Quiconque récite le verset al-Kursiy après chaque prière obligatoire, seule la mort l'empêche d'entrer au Paradis. » [as-Sahîha (972)]
Le Prophète (ﷺ) a dit: « Accomplissez la prière du Witr avant l'apparition de l'aube. » [Muslim (754)]
Le temps d'accomplissement du Witr s'étend de la prière du ‘Ichâ jusqu'à l'apparition de l'aube véridique. Le Prophète (ﷺ) a accompli le Witr à tout moment de la nuit.
Celui qui n'a pas pu prier le Witr pour une raison légiférée, peut le rattraper dans la journée mais en un nombre de Rak‘a pair.
‘Â'icha (رضي الله عنها) a dit : « Lorsque le Prophète (ﷺ) s’endormait ou qu’il était malade, il accomplissait douze Rak‘a pendant la journée. » [Authentique, Abû Dâwûd (1342)]
Par conséquent, celui qui a l’habitude d’effectuer le Witr en 3 Rak‘a le priera dans la journée en 4 Rak‘a, si c’est 5 il le priera en 6 Rak‘a, …11 il le prie en 12, et si c’est 1 Rak‘a il le priera en 2 Rak‘a.
Le Prophète (ﷺ) a dit: « Certes la première chose sur laquelle le serviteur musulman sera jugé le jour de la résurrection est la prière obligatoire, est-elle complète ? Sinon il sera dit: Regardez s'il a fait des prières surérogatoires. S'il a fait des prières surérogatoires alors sa prière obligatoire sera complétée par ses prières surérogatoires. Puis il sera fait ainsi pour les autres actes obligatoires. (*) » [Authentique, Ibn Mâja (1425)]
(*) Comme la Zakât, le jeûne, le Hajj...
Ibn ‘Umar (رضي الله عنهما) a dit: « On m’a raconté, ô Messager d’Allah, que tu as dit que la prière effectuée en posture assise remporte la moitié de la récompense de celle effectuée en posture debout alors que toi-même tu pries assis ! " Oui, dit-il, mais je ne suis pas comme vous. " » [Muslim (735)]
L'Imâm an-Nawawî (رحمه الله) a dit: " Ce Hadîth doit concerner la prière surérogatoire accomplie en posture assise avec la capacité de la faire debout. Celui qui se trouve dans une telle situation ne gagne que la moitié de la récompense de celui qui prie debout. Quant à celui qui effectue une prière surérogatoire en posture assise parce qu’incapable de faire autrement, sa récompense reste entière. "
« Le Messager d'Allah (ﷺ) s'installa derrière un paravent fait de feuilles de palme tressées, et il y accomplit la prière. Des hommes le cherchèrent et le suivirent dans sa prière. Et il est mentionné dans ce Hadîth: " La prière la plus méritoire pour l'homme est celle qu'il accomplit chez lui, exceptées les prières obligatoires. " » [Bukhârî (731)]
Le Prophète (ﷺ) a dit: « Quiconque accomplit au cours du jour et de la nuit douze Rak‘a, on lui construira une maison au paradis: quatre Rak‘a avant le Zhuhr, deux Rak‘a après, deux Rak‘a après al-Maghrib, deux Rak‘a après al-‘Ichâ et deux Rak‘a avant la prière du Fajr. » [Bon et authentique, At-Tirmidhî (415)]
‘Â'icha (رضي الله عنها) rapporte : « Le Prophète (ﷺ) accomplissait deux unités de prière assis après le Witr. » [Muslim (738)]
An-Nawawî a interprété cela comme un exposé de la permission d’accomplir des prières surérogatoires après le Witr.
Cependant, il n’est plus permis de faire un second Witr, la prière sera donc en un nombre de Rak‘a pair.
Le temps d'accomplissement de la prière de Duhâ (prière surérogatoire de la matinée) débute lorsque le soleil s'est élevé dans le ciel de la hauteur d'une lance (environ 1 mètre: soit à peu près 15 min après le lever du soleil), et se termine un peu avant l'heure de Zhuhr (prière de la mi-journée)
La prosternation de gratitude est recommandée lorsque survient un bienfait, ou qu'un mal est repoussé, que cela touche l'ensemble des Musulmans ou spécifiquement celui qui se prosterne.
Abû Sa‘îd al-Khudrî (رضي الله عنه) rapporte: « J'ai entendu le Messager d'Allah (ﷺ) dire : " Pas de prière après la prière de l'aube jusqu'à ce que le soleil se lève, et pas de prière après celle du ‘Asr jusqu'à ce que le soleil se couche." » [Bukhârî (586), Muslim (827)]
‘Uqba b. ‘Âmir (رضي الله عنه) rapporte: « Le Messager d'Allah (ﷺ) nous interdisait de prier et d'enterrer nos morts à trois moments: Lorsque le soleil commence à poindre, jusqu'à ce qu'il s'élève dans le ciel, lorsque le soleil est au zénith, jusqu'à ce qu'il décline, et lorsque le soleil est sur le point de se coucher, jusqu'à ce qu'il ait disparu. » [Muslim (831)]
L'interdiction ne touche pas les prières obligatoires (on prie l'obligatoire à n'importe quel moment) et certaines prières surérogatoires comme la prière de l'ablution, Sunnatu-l-Fajr...
Le Messager d'Allah (ﷺ) a dit: « Lorsqu'on prononce l'Iqâma, on ne doit accomplir aucune autre prière en dehors de celle dont c'est le temps prescrit. » [Muslim (710)]
Pour celui qui prie au moment où l’Iqâma est lancé, il y a plusieurs avis des savants : 1- Continuer sa prière 2- Couper la prière 3- Lorsque la personne a déjà fait une première Rak‘a au moment de l’Iqâma, elle continue, sinon elle sort de la prière 4- Si la personne sait qu’elle peut finir avant Takbîratu-l-Ihrâm (premier Allâhu Akbar), alors elle continue sa prière, sinon elle coupe sa prière.
Il est préférable pour celui qui se décide (pas avant) d’accomplir une chose importante (se marier, signer un contrat...), de consulter Allah sur cette chose à travers la prière dite Istikhâra. Pour faire cette prière, il suffit de prier 2 unités de prière et ensuite lever les mains après la salutation finale pour réciter l'invocation suivante: Allâhumma innî astakhîruka bi-‘ilmika wa astaqdiruka bi-qudratika, wa as-aluka min fadlika-l-‘azîmi Fa-innaka taqdiru wa lâ aqdiru, wa ta‘lamu wa lâ a‘lamu, wa anta ‘allâmu-l-ghuyûbi Allâhumma in kunta ta‘lamu anna hâdhâ-l-amra (que l'on explicite) khayrun lî fî dînî wa ma‘âshî, wa ‘âqibati amrî fa-qdurhu lî, wa yassirhu lî, thumma bârik lî fîhi. Wa in kunta ta‘lamu anna hâdhâ-l-amra sharrun lî fî dînî wa ma‘âshî, wa ‘âqibati amrî fa-srifhu ‘annî, wa srifnî ‘anhu Wa qdur lî-l-khayra haythu kâna thumma arddinî bihi.
Les savants disent que lorsqu'on entre dans une mosquée au moment de l'Adhân, le mieux est d'écouter, de répéter les paroles et faire l'invocation de fin de l'Adhân (tout en restant debout), on prie ensuite la prière de salutation de la mosquée (l'objectif étant de profiter de ces deux bienfaits). Sauf pour le second appel du jour du Jumu‘a qui se fait lorsque l’Imâm est présent (juste avant le prêche). Dans ce cas, on prie la prière de salutation même si le Muezzin est en train de faire l’appel, car le fait de se libérer pour écouter la Khutba est plus important que de répéter après le Muezzin.
Le Messager d'Allah (ﷺ) a dit: « Lorsque l'un de vous rejoint la prière et que l'Imâm est dans une position, qu'il fasse ce que fait l'Imâm. » [Authentique, At-Tirmidhî (591)]
Par exemple, s’il trouve l’Imâm prosterné, il commence par le Takbîr de l’ouverture, qui est un pilier de la prière, puis fait le Takbîr de changement de position pour se prosterner comme l’Imâm.
Le Messager d'Allah (ﷺ) a dit: « Que celui qui connait le plus du Livre d'Allah dirige la prière. Si [les gens] sont égaux en cela, alors celui qui connait le mieux la Sunna, s'ils sont égaux en cela, alors le premier à avoir émigré, s'ils sont égaux en cela, alors le premier à avoir embrassé l'islam - dans une autre version - le plus âgé. » [Muslim (673)]
Le Messager d'Allah (ﷺ) a dit: « La prière des pénitents est celle accomplie lorsque le sable est tellement chaud qu'il brûle les pattes des chamelons. » [Muslim (748)]
Il s'agit de la prière de la matinée (ad-Duhâ). On l'a nommé la "prière des pénitents " car ils sont revenus vers leur Seigneur au moment où les gens sont occupés par leur commerce, leurs biens et leurs champs, et d'autres se reposent.
D’après Abû Hurayra, un aveugle [Ibn Umm Maktûm] se présenta un jour au Prophète (ﷺ) et lui dit: « Ô Messager d’Allah ! Je n’ai pas de guide pour me conduire à la mosquée et il demanda au Prophète (ﷺ) de l’autoriser à prier chez lui et il le lui donna. Quand il s’en alla, il le fit appeler et lui dit : -" Entends-tu l’appel à la prière ? ", -" Oui, ", - " Réponds alors " » [Bon et authentique, Abû Dâwud (552)]
Le Prophète (ﷺ) a dit: « N’interdisez pas à vos femmes de se rendre dans les mosquées mais leurs maisons sont meilleures pour elles. » [Authentique, Abû Dâwud (567)]
Le Prophète (ﷺ) a dit: « Si vous arrivez à la prière alors que nous sommes prosternés, alors prosternez-vous, mais me comptez pas cette unité de prière, et celui qui accomplit l'inclinaison [avec l'Imâm avant qu'il ne se relève] cette unité de prière lui sera comptée. » [Sahîh al-Jâmi‘ (468)]
Le Messager d'Allah (ﷺ) a dit: « Pas de prière pour celui qui prie seul derrière le rang. » [Authentique, al-Ihsân (2203)]
Ibn ‘Abbâs (رضي الله عنهما) rapporte: « Un soir , j'ai accompli la prière avec le Messager d'Allah (ﷺ) et je me suis placé sur sa gauche. Le Messager d'Allah (ﷺ) prit ma tête par derrière et me plaça sur sa droite.» [Bukhârî (726), Muslim (763)]
Anas (رضي الله عنه) rapporte: « Le Messager d'Allah (ﷺ) a accompli la prière. Un orphelin et moi nous sommes placés derrière lui. » [Bukhârî (727), Muslim (658)]
Concernant l'Imâmat de la femme devant d'autres femmes, pour les Hanafite et Mâlikite, la prière séparée serait préférable, pour les Hanbalite (d'après l'un des deux avis existants) et Châfi‘îte, il est préférable qu'une femme dirige la prière des autres, et celle-ci devra se placer au milieu du premier rang.
Le Messager d'Allah (ﷺ) a dit: « Si le dîner est servi, commencer par le dîner avant d'accomplir la prière du Maghrib. » [Bukhârî (672), Muslim (557)]
Al-Khattâbî a dit : « Si le Prophète (ﷺ) a recommandé que la priorité soit accordée au repas, c’est pour que l’appétit du prieur se trouve assouvi, lui permettant d’entrer dans la prière en toute sérénité, l’âme paisible et rassasiée, loin de toute promptitude qui l’amènerait à ne pas s’acquitter dûment de la prière. »
Par contre, si le temps est court, de sorte que si on débute par le repas, on sort du temps prescrit de la prière, on doit commencer par la prière.
Le Prophète (ﷺ) a dit: « Lorsque vous entendez l'Iqâma, marchez avec calme et quiétude. Ce qui reste de la prière, accomplissez-le, et ce que vous aurez manqué, complétez-le. » [Bukhârî (636), Muslim (602)]
Chaykh ibn Bâz (رحمه الله) a dit: " Si la personne manque la prière Sunna du Fajr, elle la prie après la prière de l'aube ou après le lever du soleil. Et si elle la prie après que le soleil se soit levé et a atteint son apogée, alors c'est mieux. "
Le Messager d'Allah (ﷺ) a dit: « On ne dirige la prière devant le détenteur de l'autorité, et on ne s'assoit chez lui, sur son tapis, qu'avec sa permission. » [Muslim (673)]
‘Amrû b. Salima rapporte que son père a dit: « Je viens en toute vérité de chez le Prophète (ﷺ) qui a dit : « Lorsque le temps de la prière arrive, que l'un d'entre vous appelle la prière, et que dirige la prière celui parmi vous qui connaît le plus du Coran. » Ils observèrent, et personne ne connaissait plus du Coran que moi. Alors, ils m'ont désigné comme Imâm alors que j'étais âgé de six ou sept ans. » [Bukhârî (4302)]
Selon Jâbir (رضي الله عنه) : « Mu‘âdh b. Jabal priait avec le Prophète (ﷺ) puis retournait vers son peuple et présidait leur prière. » [Authentique, An-Nasâ'î (835)]
Autrement dit, il priait avec le Prophète (ﷺ) en ayant l’intention de faire une prière obligatoire puis retournait vers son peuple pour présider leur prière, qui pour eux était obligatoire, alors que pour lui, elle était surérogatoire, car le Prophète (ﷺ) nous a interdit de faire une prière obligatoire deux fois dans la même journée.
De même, il est permis de prier une prière surérogatoire derrière un Imâm qui prie une prière obligatoire, comme le cas de celui qui a déjà prié et arrive dans une mosquée et trouve les gens entrain de prier.
Ibn ‘Umar (رضي الله عنهما) a dit : « ‘Umar a présidé la prière de Zhuhr pour les gens de La Mecque. Il a terminé sa prière au bout de 2 Rak‘a et a dit : « Terminez votre prière ô gens de La Mecque, car nous sommes en voyage. » [Muwatta (211)]
Une fois que le voyageur a fini sa prière, les gens résidents se lèvent donc et terminent leur prière chacun pour soi.
Si le voyageur effectue une prière présidée par un résident, il fera quatre cycles de prière, quand bien même il accomplirait avec cet imâm moins d’un cycle. A telle enseigne qu’ayant reçu cette question : « Pourquoi le voyageur fait-il deux cycles de prière s’il est seul, et quatre s’il est derrière un imâm résident ? », Ibn ‘Abbâs répondit : « C’est la Sunna. »
Le Prophète (ﷺ) a dit: « Si les gens savaient ce que recèlent l'Adhân et le premier rang , ils se les seraient disputés, et s'il n'y avait que le tirage au sort pour les départager, ils l'auraient fait. » [Bukârî (615), Muslim (437)]
La majorité des savants est d'avis que l'on peut écourter et regrouper les prières à partir du moment où l'on quitte les limites habitées de sa ville. Ibn al-Mundhir rapporta une unanimité à ce sujet.
Chaykh ‘Uthaymîn (رحمه الله) a dit: " La distance dont le parcours autorise le raccourcissement de la prière est fixée par certains savants à près de 80 km. D’autres Savants renvoient à ce que la coutume considère comme un voyage, même s’il s’agit de parcourir une distance inférieure à 80 km. "
À noter que l'avis mentionnant la distance de 80 Km est celui de la majorité des savants.
Chaykh al-Basâm (رحمه الله) a dit: " Le fidèle derrière l'Imâm peut être dans quatre situations par rapport l'Imâm: 1- Le devancer: cela est interdit, et accompli volontairement cela invalide la prière, selon l'avis prépondérant. Et si on devance l'Imâm dans le Takbîr d'ouverture, l'entrée dans la prière n'est pas considérée. 2- Agir simultanément avec l'Imâm dans ses paroles et déplacements, et cela est détestable, et certains savants l'ont interdit. Cela n'invalide la prière que pour le Takbîr d'ouverture, car de ce fait l'entrée dans la prière n'est pas considérée. 3- Tarder au point de diverger de l'Imâm, et cela est semblable au fait de le devancer. 4- Le suivre en ses paroles et actes, et c'est ce qui est légiféré. "
Le temps de la prière de l'Aïd commence au moment où le soleil est levé d'à peu près 1m (environ 15 min après le lever du soleil) jusqu'à un peu avant la prière de Zhuhr. La Sunna est de faire tôt la prière de ‘Îdu-l-Adhâ (pour s’empresser d'aller sacrifier le mouton), et de retarder la prière de ‘Îdu-l-Fitr (pour donner aux gens le temps de sortir la Zakâtu-l-Fitr)
La prière de l'éclipse est la seule qui comprend deux Rukû‘ dans une même Rak‘a. Pour cette prière, on appelle les fidèles en disant : " As-Salâtu jâmi‘a " ([Venez] à la prière en commun !) et la lecture du Coran y est très longue.
‘Â'icha (رضي الله عنها) rapporte: « Le Prophète (ﷺ) récita à voix haute lors d'une prière de l'éclipse. Il accomplit, en deux unités de prière, quatre inclinaisons et quatre prosternations. » [Bukhârî (1065), Muslim (901)]
Ibn ‘Umar (رضي الله عنهما) rapporte : « Le Messager d'Allah (ﷺ), Abû Bakr et ‘Umar accomplissaient la prière des deux célébrations avant le sermon. » [Bukhârî (831), Muslim (445)]
L’istisqâ’, qui, étymologiquement, consiste à demander de l’eau, signifie ici prier Dieu pour obtenir la pluie en temps de sécheresse.
Ibn ‘Abbâs (رضي الله عنهما) rapporte: « Le Prophète (ﷺ) sortit dans un état d'humilité, de dépouillement, de ferveur, de pondération et d'imploration, et il accomplit deux unités de prière semblable à celle de l'Aïd, sans prononcer de sermon similaire [à celui que vous venez d'entendre]. » [Bon, Abû Dâwud (1165)]
Anas (رضي الله عنه) rapporte: « Si le Messager d'Allah (ﷺ) levait le camp avant que le soleil ne commence à décliner [donc avant Zhuhr], il retardait la prière du Zhuhr jusqu'au temps de la prière du ‘Asr. Il s'arrêtait pour les accomplir conjointement. Mais si le soleil déclinait [donc quand Zhuhr est entré] avant qu'il ne lève le camp, Il accomplissait les prières du Zhuhr et ‘Asr puis se mettait en route. » [Authentique, Al-Hâkim (1/262)]
Il n’y a donc pas de rassemblement entre les prières de jour (Zhuhr et ‘Asr) et les prières de nuit (Maghrib et ‘Ichâ)
﴾ Ô vous qui avez cru! Quand on appelle à la Salat du jour du Vendredi, accourez à l'invocation d'Allah et laissez tout négoce. Cela est bien meilleur pour vous, si vous saviez! ﴿ [Sourate 62/v.9]
Al-‘Irâqî (رحمه الله) a dit: « Toutes les écoles juridiques sont unanimes pour dire qu'elle est une obligation individuelle (Fard ‘ayn). »
Le Prophète (ﷺ) a dit: « Si tu dis à ton compagnon : " tais-toi ! " alors que l'Imâm prononce son prêche le vendredi, tu auras prononcé une futilité. » [Bukhârî (934), Muslim (851)]
La formulation de Muslim comporte un ajout: « et celui qui joue avec des cailloux aura commis une futilité. » Ce qui indique qu'il est interdit d'être distrait du prêche par une parole ou un acte.
Le Prophète (ﷺ) a dit : « Lorsque l’un d’entre vous entre à la mosquée, qu’il ne s’assied pas avant d’avoir accompli deux unités de prière. » [Bukhârî (444), Muslim (714)]
Les savants divergent dans le cas où l’imâm fait le prêche du vendredi (Khutba). Pour les Châfi‘îte et Hanbalite, il est légiféré de faire les deux Rak‘a alors que pour les Mâlikite et Hanâfite, on s’assoit sans prier.
Zayd b. Arqam (رضي الله عنه) rapporte: « Le Prophète (ﷺ) accomplit la prière de l'Aïd et permit aux fidèles de ne pas assister à celle du vendredi en disant : "Quiconque souhaite l'accomplir, qu'il le fasse." » [Authentique, Abû Dâwud (1070)]
Chaykh al-Basâm (رحمه الله) a dit: " Ceci, car deux Aïd sont réunies le même jour et que l'une rentre dans l'autre, ainsi on peut se suffire de n'assister qu'à une seule des deux prières... Mais l'obligation de la prière de Zhuhr ne disparaît pas pour celui qui ne vient pas accomplir la prière du vendredi. "
Selon Ibn ‘Abbâs (رضي الله عنهما) : « Le Prophète (ﷺ) accomplit la prière de ‘Îd sans Adhân ni Iqâma. » [Authentique, Ibn Mâja (1293)]
Le Messager d'Allah (ﷺ) a dit: « La prière du vendredi est une obligation à accomplir en congrégation pour tout musulman, hormis pour quatre d'entre eux : l'esclave, la femme, l'enfant et le malade. » [Authentique, Abû Dâwud (1067)]
« Le voyageur n'est pas tenu d'assister à la prière du vendredi. » [Authentique, Sahîh al-Jâmi‘ (5405)]
Les savants disent que si ces personnes accomplissent la prière du vendredi, cela leur sera compté.
Le Messager d'Allah (ﷺ) a dit: « Quiconque parvient à accomplir [avec l'Imâm] une unité de la prière du vendredi ou d'une autre, qu'il y ajoute une unité de la prière, et sa prière sera alors complète. » [Authentique, Ibn Mâja (928)]
Lorsqu'une personne n'a pû rattraper une unité de prière du Jumu‘a, elle devra prier en entier le Zhuhr, soit en quatre Rak‘a.
Les Savants s’accordent à dire que la prière de l’éclipse est une sunna fortement recommandée, aussi bien pour les hommes que pour les femmes. Ils considèrent qu’elle doit être, de préférence, célébrée en commun, sans pour autant que cela soit obligatoire.
Si le voyageur a l’intention de résider 3 jours, alors tous les 4 Imâms sont en accord qu’il peut raccourcir ses prières.
Ibn Rushd (رحمه الله) a dit : Il existe trois avis des juristes concernant la durée pour laquelle il est permis au voyageur de raccourcir ses prières : - L’avis de Mâlik et Châfi‘î : Si le voyageur a réellement l’intention de résider quatre jours alors il doit les accomplir entièrement. - L’avis d’Abû Hanîfa et Sufyân ath-Thawrî : Si le voyageur a réellement l’intention de résider quinze jours alors il doit les accomplir entièrement. - L’avis de Ahmad et Dâwûd : Si le voyageur a réellement l’intention de résider plus de quatre jours alors il doit les accomplir entièrement.
La prière des deux fêtes a été instituée durant la première année de l’Hégire. Il s’agit d’une Sunna fortement. recommandée, que le Prophète (ﷺ) a observée avec assiduité, et qu’il a enjoint hommes et femmes d’observer.
Il est recommandé de faire sa grande ablution, de se parfumer, de mettre ses plus beaux habits, de manger avant de se rendre à la prière de la rupture du jeûne et non avant de se rendre à la prière du sacrifice, de prendre un autre chemin au retour de la prière.
